Tournoël l'éternel.

Les pierres se fardent à la lumière

Pour se redonner une fraîcheur qu'elles n'ont plus

Attendre celui à qui il faudra plaire

Car sans éclat la beauté n'est pas reconnue.



Dans la tour rongée par le temps qui nous fait face

Je vois toujours le soleil se lever sur la plaine

Souvenir ou poussière suis- je toujours à ma place

Quand les pierres du passé vacillent à ma traîne.



Mon amour tu ne guerroies plus, tu es tout à moi

Mes yeux ne pleurent plus des larmes d'argent

Fini l'angoisse de l'attente le ciel est notre toit

Des meurtrières, vois l'horizon, sens le souffle du vent.



Des historiens l'ont dit beau et fort le vieux château

Mais sauront- ils voir sans voir enfin un autre jour

Mon bien aimé mon compagnon chante encore les mots

Que résonnent à tout jamais ménestrels et troubadours.



Joël Charvillat.